Résumés Sorties Avril 2012

Dimanche 29/04/2012 : « Pour une fois, c’est pas moi !! »
Par Alain Darville

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L’aveu d’Eric est terrible et implacable. Il avoue enfin que c’est lui qui fout le boxon dans le groupe de l’Aurore. Cette fois-ci, il n’en a pas eu l’occasion, je l’ai fait à sa place. Désolé pour Luc, Stéphane et Marc K.

Comme les BRMs sont sans doute finis pour moi, et pour un petit temps, je suis arrivé frais ce dimanche au brevet du Cyclo Nivelles, « La Michel Dernies ». Les BRM 200 km sont sympas, mais à partir de 300 km, cela demande trop de temps et d’énergie. Le temps de ce week-end s’annonçant encore une fois merdique, je n’ai plus eu le courage d’encore en faire un. Et comme le voyage au Portugal arrive bientôt, il faut que je mette la pédale douce.

Donc, Freddy, Eric et Jean-Louis sont là aussi, avec le freelance Thierry. Luc avait bien dit qu’il allait essayer de faire le 105 km, mais je ne sais pas pourquoi, j’étais convaincu qu’il allait faire le 75 avec Marc et Stéphane. C’est pourquoi le départ, à 08h pétantes, a été un peu rapide. Je pouvais enfin y aller à fond, les autres n’ont pas été déçus. J’allais tellement à fond que j’étais en surrégime avec mon grand plateau dans une côte un peu trop forte. Vanitas vanitatum, omnia vanitas, je suis vite revenu sur terre, il m’a fallu 10 km pour m’en remettre. Thierry se promenait comme d’habitude, Eric et Jean-Louis sont alors passés et je suis resté avec Freddy dans les côtes un peu trop pentues. Et ici, ils les ont trouvées ces côtes : 9%, 11% et même une à 13%. Un aller-retour a même été tracé juste pour la faire.

Mais cette fois-ci, nous sommes restés à cinq presque jusqu’au bout avec une petite pause après le dernier ravito. C’est après le dernier ravito qu’il s’est mis à pleuvoir juste assez pour salir les vélos.

Mais ça m’a fait plaisir de retrouvé les copains après mes escapades BRMiques avec Christophe et Patrice. Freddy est resté le même, à l’entendre il est prêt à exploser dès le départ mais il est toujours là, même rouge comme une pivoine, il s’accroche comme un teigne au derrière de Jean-Louis. Eric s’arrange pour aller embrasser la seule fille présente au dernier ravito sous l’œil de son petit copain qui n’a rien vu puisqu’il photographiait tous les cyclos qui bougeaient. Et Jean-Louis, toujours aussi fort, est capable de rouler avec un pied et une main pour faire des photos en sifflotant alors que moi je suis occupé à mourir dans une côte face au vent.

Au dernier ravito, toujours, placé derrière un centre de beauté, c’était l’occasion pour Freddy et moi, de disserter sur la différence entre les mots « épiler » et « dépiler ». Comme pour moi, les centres de beautés me sont aussi étrangers que les hammams, je pensais bêtement que dépiler voulait dire retirer d’une pile. Et comme Ornella n’était pas là pour nous faire un cours magistral, nous n’avons pas eu de réponse. Et bien les définitions sont les suivantes :

Épiler = signifie enlever les poils. Le préfixe é- indique que l’on retire quelque chose. Ici, on arrache les poils en bonne santé.
Dépiler = signifie faire tomber les poils, ce qui est différent. Ceci est en général la conséquence d’une maladie dépilatoire (qui fait tomber les cheveux et les poils) par exemple. Les poils et les cheveux morts tombent d’eux-mêmes. Le suffixe dé- indique une perte.

Donc, en conclusion :
Épiler indique un acte où l’on arrache des poils en bonne santé.
Dépiler indique la chute des poils, morts ou de façon provoquée (avec une crème).

Sur ces considérations, nous sommes repartis des questions pleins nos esprits.

L’arrivée à Nivelles a été un peu clopinante. J’arrive à faire un 300 km presque sans problème, ici après 105 km, dans l’avant dernière côte (de merde quand même), je me tape une crampe dans l’arrière cuisse gauche, je ne pouvais ni tendre, ni plier la jambe. J’ai dû finir sur une patte.

L’après-vélo a été un peu long. Mais cela nous a permis de voir Fabien (toujours aussi speed) et ses BBB, partis à 9h, mais arrivés deux heures après nous ( : .

 


 

Samedi 28/04/2012 : Un BRM 300 km aux Pays-Bas
Par Patrice Martin

Vendredi 27/04/2012 : Le départ

Aller Bruxelles – Morkhoven.  Départ vers 18 h

Comme un de mes anciens collègues SNCB habite à Bonheiden (non loin de Mechelen (Malines)) et comme j’avais déjà promis, l’année passée, que je passerais chez lui en vélo, puisque je fais beaucoup de vélo et que Bonheiden n’est vraiment pas loin, je lui ai envoyé un mail en lui disant que j’allais passer chez lui ce vendredi.  Même s’il devait s’absenter, aucun problème ou s’il devait recevoir du monde chez lui, un bonjour sur le pas de sa porte suffirait puisque je devais poursuivre ma route. Je me suis donc lancé.  J’ai suivi le trajet que j’avais préparé sur openrunner.  Numéro  160 76 93 pour ceux que cela intéresse.   Pas de problème notoire, bonne vitesse, un peu perdu dans Mechelen car les pistes cyclables ne sont pas toujours faciles à trouver elles font parfois des détours en contradiction avec votre trace GPS, il faut parfois, mais cela ne me gêne pas trop, faire le « hors la loi » et « participer » à la circulation automobile pour se remettre sur la trace et un peu « abandonner » ces pistes cyclables qui nous font faire des détours incroyables autour de grands carrefours.

A Bonheiden, mon ancien collègue était là et m’a reçu, nous avons parlé une petite heure et vers 20h 30 je suis reparti en direction de Morkhoven, à nouveau trajet préparé par openrunner numéro 160 77 40.  Là non plus pas trop de problème sauf autour d’une église non loin de Heist op de Berg ou je me suis lancé dans une côte que j’ai redescendu de l’autre côté ! ! !  J’ai mal choisi la route. Un peu avant 22 heures j’arrive chez Jan Geerts qui va me conduire à mon « bed &breakfast » non loin du départ.  Je fais connaissance de la dame qui tient ce « B&B » et je m’installe et me prépare pour le lendemain.  Comme je pars très tôt, mon petit déjeuner est déjà prêt.

Samedi 28/04/2012 : Un BRM avec le groupe de tête et partiellement en tête  (mais oui Alain, demande à Mic)   ;o))   ;o))   ;o))

Départ prévu à 6 h.  Inscriptions à partir de 5h30.   Je décide de me lever vers 4h30 (premier réveil)  et le second à 4h45 (réveil via GSM)

Vers 5h20 je quitte le  B&B et me rends au départ.  Je me suis acheté une lampe qui me permets de voir mieux la route.  La fin de notre 300 de l’aurore m’a fait constater que la lampe dont je disposais me permettait d’être vu et pratiquement rien d’autre, un tout petit halo de lumière à un mètre de ma roue avant.

Vers 5h30 plusieurs randonneurs se préparent déjà.  Les habitués sont là Mic, notre André, Daniel Cauchies, Gilbert Felis, Marcel (Fieremans) compagnon de Mic lors de notre 300, Johan (De Keukelaere) et son vélo type VTT avec freins à disque, Marc Dejans, Bart Verhoeven et sa rowingbike, … Inscriptions, café, et une petit mot de Jan Geerrts l’organisateur qui nous précise quelques points d’attention ou l’une ou l’autre modification.  Les prévisions météos ne sont guère favorables pluie et vent.  On verra.

Et nous voilà partis, nous sommes une vingtaine environ, une petite pluie nous accompagne au début.  André est déjà parti avec Daniel Cauchies.  J’accompagne le « groupe ».  L’allure n’est pas trop rapide et je peux suivre, espérons que cela dure.  Après quelques kilomètres nous retrouvons André et Daniel.  A peine les avons-nous dépassés que, 2 ou 3 kilomètres plus loin un premier petit incident survient : une fuite.  Le groupe s’arrête pendant la réparation.  André et Daniel dépassent le groupe arrêté.  Daniel criera, « les vieux continuent ».  La réparation terminée, le groupe reprend sa route.  Et, est-ce l’envie de rattraper le temps perdu à la réparation, la cadence s’accélère. Si on se trouve parmi les 3, 4 ou 5 premiers, on peut être protégé du vent par les premiers et voir la route et les obstacles et ne pas devoir faire des relances trop consommatrices de votre énergie à chaque changement de direction ou obstacle (rétrécissement de chaussée ou de piste cyclable ou de « paaltjes ».  Si vous vous trouvez à l’arrière, il vous faut faire des longues relances qui vous crèvent petit à petit. Nous arriverons en groupe au premier contrôle de Breda.  Où nous prendrons nos premières collations, boissons et repos.

Nous continuons vers Kinderdijk et l’histoire se répète, quand l’allure se fait plus rapide, nous décrochons petit à petit mais à nouveau, une fuite vient casser l’élan du groupe de tête.   Je signale au groupe que nous continuons à notre aise (cela nous permettra de récupérer un peu, ne pas nous refroidir) c’est ainsi que les lents se sont retrouvés devant. Marc et moi continuons à rouler à notre aise, je ne sais si c’est volontaire ou si c’est à cause du vent défavorable. Le groupe nous rejoindra quelques kilomètres plus loin.  Du kilomètre 93 ou 94 à 100,  « les lents » se retrouveront devant.   A peine nous auront-ils rejoint qu’à nouveau une fuite viendra stopper leur progression.  Et, à nouveau, les lents se retrouvent devant.  A nouveau nous rouleront, Marc et moi quelques kilomètres en tête.  Nous arriverons ensemble à Kinderdijk pour une pause bien méritée.

A la fin de cette pause, c’est frigorifiés que nous reprenons la route vers notre premier passage en bateau.  Caractéristique de ce BRM, nous utilisons à deux reprises des navettes fluviales.

Nous repartons vers Ijsselstein, un peu plus loin que la moitié de ce BRM.  Il y aura l’un ou l’autre « grand pont » des fameux Deltawerken des Pays-Bas.  Je recevrai lors d’une de ces grimpettes une poussette d’un BRMiste autochtone (si je ne me trompe, il y avait 3 citoyens des Pays-Bas au départ de ce BRM) il y avait « de vliegende Hollander » je le nommerai « de duwende Hollander ».  Grâce à l’une ou l’autre fuite, je resterai au contact du groupe mais ensuite, le groupe s’éloignera de moi petit à petit, inexorablement mais, même si l’effort solitaire coûte peut-être plus, seul, on peut gérer toutes ses trajectoires, on n’est pas surpris par un obstacle ou un changement de direction qu’un autre cycliste cachait.  Je ne m’inquiète donc pas vu que j’ai toujours le groupe de tête en vue pendant plusieurs kilomètres à la faveur de lignes droites ou même de routes en zigzag mais dans un paysage plat et dépourvu d’arbre.  Cette fois c’est moi qui dois m’arrêter, je dois remplacer les piles de mon GPS.  J’arrive donc avec quelques minutes de retard au contrôle de Dussen.  Jan me demande de me dépêcher afin de prendre la seconde navette fluviale de la journée.  Vite une boisson dite énergétique, des bountys, une gourde d’eau, le cachet et un peu « bousculé » (pour mon bien) par Jan, je repars avec le groupe.  Nous arrivons pour la seconde navette.  J’ajoute la poudre dans ma gourde lors du passage en bateau.

Et nous continuons vers Baarle-Hertog, je m’accrocherai le plus possible au groupe  et ne m’en décrocherai que dans les 10 derniers kilomètres environ.  Je m’arrêterai même pour vérifier sur le papier le kilométrage du contrôle (j’avais 253 en tête mais c’était 259).  Arrivé au contrôle les autres ont crié, car j’allais continuer.  Là aussi, arrêt assez rapide, on me demande même où se trouve celui que j’ai appelé « de duwende Hollander ».  Mais je n’en ai aucune idée, je croyais être le dernier du « groupe de tête ».  Nous repartons et cette fois je me place le plus possible en 3 4 ou 5 ème position, il arrivera que je sois devant.  Et avec cette protection, j’ai pu rester, sans problème dans le groupe.  Lors de la dernière fuite je resterai avec le groupe, et nous resterons groupés jusqu’à l’arrivée.

Un collègue de notre « duwende Hollander » signalera que son compatriote a encore une quinzaine de kilomètres à parcourir alors que nous nous régalons d’une bonne tartine et que nous buvons un bon verre.

Félicitation à Jan Geerts pour l’organisation impeccable de ce BRM et de cette journée.

Pour ceux que cela intéresse, ce premier mai c’est à Oostende qu’à lieu le prochain 300.

Dimanche 29/04/2012 : Le retour

Ce dimanche, je quitte mon B&B vers 9 heures le matin, direction Bruxelles, tempo à l’aise vu les 300 de la veille, vu le petit-déjeuner que je dois digérer.  Bref un petit décrassage d’une cinquantaine de kilomètres.  J’utilise la fonction « trace moi la route » de mon GPS et je me rends compte qu’il me signale que je m’approche d’un changement de direction par un bip à environ 100 mètres suivis de 2 bip bip à 50 mètres.  J’ai croisé pas mal de club cyclistes roulant en groupe (oui tu peux pleurer Alain, c’est ce dont tu rêves pour l’Aurore) et après 27 ou 30 kilomètres, je ne sais plus exactement, alors que je roulais sur la piste cyclable, un groupe me dépasse sur la route.  Je décide, malgré mon sac de 10 kilos sur le dos, de me mettre à leur poursuite pour profiter de leur aspiration. De 22 ou 23 km/h j’accélère jusqu’à 30, 32 et je réussis à me mettre dans leur sillage.  Je « profiterai » ainsi de cette escorte de luxe pendant 2 ou 3 kilomètres quand mon GPS m’enverra sur un autre route…  je ne serai pas content car j’aurais pu poursuivre encore au moins 500 mètres avec ce groupe car le GPS m’a fait prendre une route parallèle pour ensuite rejoindre celle empruntée par le groupe de cycliste (pourquoi ce détour ! ! ! ).  J’ai poursuivi ma route et me suis arrêté quelques minutes à Stenokkerzeel pour regarder quelques avions décoller.

Je poursuivrai ma route jusque chez moi.

 


 

Samedi 21/04/2012 : Le BRM 300 et Éole
Par Alan Darville

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L’inconnue de ce BRM est bien Éole. Éole est en effet un « régisseur », c’est-à-dire « un dispensateur, qui distribue, dispose » les vents en force et en direction. Je ne doute pas une seule seconde de ce qu’a décidé Éole pour ce samedi. Ce sera un vent du sud-ouest, force 6 à 7. Mais je doute de ma capacité à tenir 150 km vent de face. Il n’y qu’à voir les drapeaux qui ne flottent plus mais qui imitent leurs confrères de la mer. D’un autre-côté, avec tout ce qu’on a déjà fait, ce n’est pas ce petit détail qui va me faire peur, quoique….

Les BRM 200 km sont finis, on attaque les choses sérieuses. Ce samedi ce sera un BRM 300 km, le premier de la saison et qui est organisé par notre club, l’Aurore-Cyclo. Avec les conditions climatiques et la « concurrence » d’un autre BRM à Saint-Trond, je m’attendais à 10 partants, nous serons 9, dont 5 du club.

Les partants sont donc :

Roger Bourgeois
Patrice Martin (Aurore)
Guy Godfrind (Aurore)
André Vaneeckhout (Aurore)
Alain Darville (Aurore)
Jan Geerts
Christophe Van Schepdael (Aurore)
Mic Camertijn
Marcel Frieremans
Merci à eux, d’être venus.

A 6h30, les inscriptions sont finies. Dan est venu pour inscrire les rares partants, secondé par Jean-Louis qui est venu finir sa nuit stibienne pour assister à notre départ. A 6h30, donc, nous ne sommes plus que trois à partir, Patrice, Christophe et moi. Les autres sont déjà partis, en solitaire ou à deux. Le long du canal, le vent est bien là, et nous achevons de réveiller les oies et canards, qui ne sont pas très partageurs (surtout les oies) de leur terrain de jeux. Stoïques, les oies affrontent les cyclistes, de face, en soufflant et sans bouger. On doit faire des zigzags pour ne pas les écraser. Quelques travaux se font le long du canal, ce qui fait qu’il faut faire du hors-piste, et du porter de vélo, en pataugeant dans la boue pour continuer.

Jusque Clabecq, Patrice reste bien calfeutré dans nos roues, mais dans la côte de Virginal, l’hallali de Patrice est proche, et on en profite pour passer André et son copain Roger. Encore un peu plus loin, c’est Guy qui est repris. On continue, tranquille pour Christophe, un peu en surrégime dans les côtes pour moi.

A Ecaussines, une route en travaux finit de ravager nos vélos, même en roulant à vitesse réduite, la chaine expulse le peu d’huile qui lui restait et absorbe la terre présente en abondance.

Un peu avant d’arriver à Houteng-Aimeries (1er contrôle), nous passons Jan, Mic et Marcel. C’est peut-être un peu présomptueux pour moi, mais à ce moment, je suivais encore Christophe (même de loin parfois).

Au 1er contrôle, il est 8h40 (km 51) tout le monde finit par se retrouver. Le temps du repos est variable pour chacun, Christophe et moi, on frise la ½ heure. Guy recharge son GPS avec une recharge portable. Je ne savais même pas que ça existait. Il faudra peut-être que Mic lui demande comment ça marche car ses batteries ont rendu l’âme bien avant la fin du 300.

Nous repartons à trois, Patrice, Christophe et moi. Mais Christophe, n’a plus de frein avant, son câble s’est détendu, le boulon s’est desserré. Le temps de le refixé, Patrice est parti. C’est le tronçon le plus difficile, tout le temps en faux-plat montant, avec un vent qui ralentit le cyclo même en descente.

Nous arrivons donc à Solre-le-Château à 11h (km 95). Nous retrouvons Mic, Jan et Marcel. Au café, chez Ninie, qui organise une soirée disco le soir même. Ninie est tombée sous le charme de Christophe qui veut absolument qu’il vienne danser avec elle le soir-même. Christophe, que rien n’arrête, a dit : « Peut-être… ». Mais Ninie ne veut pas nous croire lorsque nous disons que nous faisons un 300 km. Il faut qu’on lui dise qu’on repassera dans 4 heures pour qu’elle réalise ce qu’on fait.

Mic demande qu’on roule avec eux, ce sera moins fatigant, pour affronter le vent. Nous laissons donc Patrice à ses dattes, et nous partons à quatre. Marcel, Mic, Christophe et moi, nous allons affronter la dernière portion de 50 km avec le vent comme ennemi. Je suis déjà crevé après 100 bornes, et il en reste 200 à faire. Il faut passer au-dessus des appels au secours des muscles des cuisses et continuer.

Dans le groupe, c’est Marcel qui fait le gros du travail. Mic fait aussi sa part de travail et sert de régulateur du groupe, quand une grosse côte fait que je m’éloigne irrémédiablement du groupe, les autres m’attendent. Christophe a toujours l’air de se promener. Dès que je peux, je vais aussi devant, c’est-à-dire pas souvent.

Les paysage deviennent superbes, c’est vraiment une belle région (Le Thiérache), cette partie de la France, et les routes sont autrement plus roulantes qu’en Belgique. Le soleil est assez souvent là, ce qui fait que la température monte (De 5°c , le matin, nous sommes à 17°c en début d’après-midi). Nous essuyons encore une averse mais de courte durée.

Marly-Gomont est atteint à 13h30 (km 156). Le plus dur est fait, maintenant le vent sera dans le dos. Pour quitter Marly-Gomont, il faut gravir une grosse et longue côte (de 107 m, on repasse à 227 m).  Mic qui chauffe un peu trop, fait une pause pour se déshabiller.  Je n’ose pas trop enlever quelque chose, avec les averses qui nous pendent toujours au nez.

Mais maintenant, ça roule. Le vent nous pousse, on roule entre 30 et 35 km/h sans problème. Trélon et ses toboggans montants, sont encore un passage difficile, de même que la longue et difficile côte pour arriver à Solre-le-Châteu à 16h (4ème contrôle, km 204). Ninie fait encore une proposition à Christophe, même si celui-ci est déjà un peu moins fringant qu’il y a 100 km.

Pour retourner à Bracquegnie, comme c’était la partie la plus difficile à l’aller, c’est la plus facile au retour. Vent dans le dos, faux-plat descendant, ça roule. Après Merbes-le-Château, de gros nuages noirs et menaçants sont là. Le vent se lève (c’est pour rire, il était déjà lever). La soufflerie est donc mise au régime maximum. Le vélo s’envole, laissant le cycliste à pied. Il faut rouler incliner à 45°. La pluie de mousson venant en plus, on fait une pause dans un café à Peissant. Jan passe imperturbable, voyant nos vélos, nous faisant un petit signe. Nous le retrouvons à Bracquegnie, la pluie ayant cessé et le vent s’étant calmé. 5ème contrôle, il est 18h20 (km 245). Dans le café, il faut aussi répondre aux questions des habitués que notre présence semble un peu distraire.

La dernière ligne droite est là. Le GPS de Mic est mort. Christophe et moi, nous connaissons la route par cœur. Le Canal du Centre et ses ascenseurs hydrauliques sont toujours un chouette et beau moment à passer. Après Ronquières, c’est de nouveau les 30 derniers km du canal Charleroi-Bxl à faire. C’est long, parfois dangereux avec les bosses et les trous de l’asphalte. La boue des travaux de l’aller est devenue de la gadoue et de la michepape. Après le bain de boue, c’est le retour à Bruxelles. Enfin, après 300,5 km, il est 20h40, le BRM 300 km est fini. Carine, Abygail et Dan nous attendent à la buvette du centrer-sportif. Mais une musique à plein régime nous y attend aussi. Après 300 km en s’étant levé à 4h30, c’est peut-être un peu trop dur à supporter. Comme les autres sont sans doute très loin, on n’attend plus.

Patrice est arrivé en solitaire deux heures plus tard vers 22h45, les autres encore après.

Christophe, à peine émoussé par ses 300 km, va prendre sa voiture, pour aller jusque Solre-Le-Château et danser avec Ninie avant d’enchaîner un petit 80 km avec Hoesvil le lendemain au Bianchi Trophée de Ternat (au fou).

 


 

Samedi 14/04/2012 : Le BRM 200 de Bomerée
Par Alain Darville

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Cette fois-ci, le BRM 200 de ce week-end part de Clermont, au sud de Charleroi. C’est un ancien BRB fléché (avec les flèches aux poteaux). Il y a donc assez bien de partants, mais comme il y a différentes distances, beaucoup ne font pas le 200 km. Son nom est : « Le Rallye de la Trappiste ».

Nous sommes donc là à quatre du club. Guy, parti bien avant nous, Christophe, Patrice et moi. André ayant été faire le BRM 200 km de Tournai.

A huit heures pile, nous partons dans le brouillard à trois. Christophe va rouler avec nous une grosse dizaine de kilomètres jusqu’au Lac de l’Eau d’Heure. Lac qui à cette heure et à cette période de l’année est invisible perdu dans les nuages. Il faudrait faire le parcours à l’envers, comme ça il serait visible l’après-midi. Nous retrouvons Gilles des BBB qui est venu si loin pour faire un petit 70 km.

Mais Christophe est parti. Patrice a des problèmes avec les batteries de son GPS qui tiennent 20 km. Comme il ne veut pas acheter de nouvelles, il doit en prendre une vingtaine dans son sac à dos pour arriver à boucler 200 km. Le changement prend du temps. Je l’attends au début, mais finalement j’y vais tout seul direction Chimay via Virelles. Le parcours est assez roulant, ce qui fait que Patrice n’est pas trop loin en arrivant au 1er ravito à Forge-Philippe au km 54. Ravito bien fourni et copieux.

Comme Patrice à l’air de bien rouler, je vais de nouveau essayer de rouler avec lui. Mais le parcours devient de plus en plus accidenté. Nous arrivons en France, en Thiérache. Les paysages sont toujours aussi beaux, surtout que le soleil est là maintenant.

C’est une succession de vallées à franchir, avec chaque fois de grosses descentes et de grosses montées. En fait, nous suivons la route des villages où les églises sont fortifiées. Patrice a maintenant des sauts de chaines, et la vitesse décroit fameusement. Comme j’ai un peu de temps à perdre, j’en profite pour jouer avec mon appareil photo et j’essaye de faire des autoportraits en roulant. Ce n’est pas encore concluant. Ensuite, sans vraiment le vouloir, j’abandonne Patrice qui roule de moins en moins vite.

Le contrôle/ravito suivant est à Anor au km 134. Cela fait 80 km à faire dans la campagne française sans possibilité de se ravitailler. En plus maintenant le vent s’est levé et il est de face pour rentrer.

A Anor, je repars avant d’avoir revu Patrice, mais j’ai vu au loin Guy qui partait quand j’arrivais.

Donc je retrouve Guy un peu plus loin. Nous roulons une dizaine de km ensemble. A Macon, une déviation est obligatoire, parce que la route est bloquée pour une course cycliste locale. Après avoir fait un détour de trois km, nous passons devant le Lac du Val Joly. A Beaurieux, au km 174, c’est le 3ème contrôle/ravito. Nous sommes dans les derniers. Nous reprenons la route de notre BRM 300 km en passant par Hestrud et Cousolre. J’abandonne encore une fois Guy. Je dois me farcir le vent de face, tout en me coltinant, dans les petits chemins de campagne, un cortège de 4×4 bien polluants, une fois de face et un peu plus loin de dos. Chaque fois, il me reste 3,5 cm de place pour les laisser passer. Je ne comprends pas très bien, le plaisir qu’ont ces gens à rouler comme ça en convois sur routes.

Mon BRM est fini à 18 heures. Christophe est déjà parti depuis 16 heures. Une petite note sur ma voiture me signalant qu’il a fait ce BRM de 205 km et de 2400 m de dénivelés à 28,5 km/h de moyenne. Ce n’est pas vraiment mon cas. Mais à la vitesse où je l’ai roulé, je ne suis pas trop fatigué. Ce qui fera dire à Freddy le lendemain que je fais des relais crapuleux. Crapuleux peut-être, mais tout le monde sait les suivre.

Patrice arrive, encore une fois tout excité, une heure plus tard. Ce BRM bien que très joli, fait que la journée est longue, très longue, voyage en voiture compris.

 


 

Dimanche 08/04/2011 : Rouler avec Hoesvil
Par Alain Darville

Je ne sais pas trop pourquoi je m’obstine à vouloir rouler avec le reliquat du groupe A. Je me retrouve avec Christophe et Thierry (notre cyclo indépendant). Comme Christophe est frustré d’avoir du rouler toute la journée de samedi en sous-régime, je sais déjà qu’il va se défouler aujourd’hui. Mais avec un Eric qui a toujours peur que son genou ne tienne pas et un Freddy qui a dû manger une moule avariée, le groupe B à fière allure. Luc, Umberto, Stéphane les accompagnent. Guy est parti en solo, de même que Jos qui part avec le groupe A pour nous accompagner 400 mètres, le temps que Christophe ne mette la machine en route.

C’est donc le brevet du WTC Zellik (« Huvels en bochten »), qui partant de Zellik va faire des zigzags en passant par Wemmel, Meise, Merchtem, Buggenhout, Wieze, Erpe-Mere, Lebeke et Ternat.

Les dépressions atmosphériques faisant une pause, il fait beau et sec, sans vent, j’en profite pour sortir mon beau vélo. Ce vélo j’en aurai besoin pour arriver à suivre Christophe et Thierry à du 40 km/h pendant 5 km, jusqu’au secteur pavé n°1. Comme je n’ai pas envie que mon vélo ne parte en morceau et que je ne m’appelle pas Tom Boonen, je continue en solitaire. Je rate une flèche et le temps de faire demi-tour, je me retrouve avec le groupe d’Hoesvil avec qui je vais rouler presque jusqu’au bout des 110 km.

Le groupe d’Hoesvil, bien que roulant assez vite, avance d’une façon régulière, sans accélération folle dans les côtes. Les relances dans les virages bien qu’assez appuyées ne sont pas mortelles pour les derniers du groupe. Un ancien du groupe d’Hoesvil s’excusait même pour la façon un peu brutale de rouler des leaders, alors que moi, j’aimerais qu’à l’Aurore, on arrive à rouler comme ça. Mais c’est un vœu pieu. Nous ne sommes déjà plus assez nombreux, et dès qu’une côte se pointe, c’est le sprint pour arriver au sommet, le groupe ayant alors explosé.

J’en profite donc, pour rouler rapidement sans trop d’effort. Guy est repris, puis c’est Umberto. Stéphane et Luc sont rejoints au contrôle de Wieze (au km 49). Stéphane me dit : « c’est ça le groupe B, Eric et Freddy (les 2 invalides !! (NDLR)) roulent comme des pétés ». Luc, lui est plutôt content d’avoir réussi à les suivre si longtemps. Stéphane part sur le 70 km, et je demande à Luc de me suivre, mais visiblement Luc a envie d’un peu ralentir. Le groupe d’Hoesvil est de retour et c’est reparti. Je commence à prendre quelques relais, le rythme est toujours constant et soutenu.

A Erpe-Mere, un comique a inversé une flèche, si bien que tout le monde fait une belle descente pour se retrouver à un carrefour sans flèche. Il ne reste plus qu’à tout remonter et rechercher les bonnes flèches. Personne ne remet la flèche dans le bon sens, comme ça tout le monde en profite.

Nous récupérons enfin Eric, Freddy et Christophe au km 70. Il ne faut pas longtemps pour que Christophe ne vienne émoustiller les 1ers du groupe d’Hoesvil en faisant des accélérations de malade dans les faux plats montants. La vitesse du groupe augmente tout doucement. Mais on tient jusqu’à Lebeke, au 2ème contrôle.

Freddy, fatigué (c’est ce qu’il dit), continue. Un petit groupe se forme. Christophe nous passe, nous repasse, toujours avec ses accélérations. Pour moi, les km commencent à peser, sur le plat, ça va, mais dès que ça monte un peu fort, c’est terminé. Je finis les 10 derniers km en solo. En deux jours, j’ai fait 350 km, en roulant ce dimanche à plus de 29 km/h. Fatigué, j’ai ma dose pour ce week-end…

Thierry qui s’est trompé en ratant une flèche arrive quelques minutes après moi. Les deux couples suivants arrivent bien plus tard : Luc et Charlie, Jos et Guy, tous les 4 sur le 110 km.

 


 

Samedi 07/04/2012 : Le BRM 200 de Asse dans le bon sens.
Par Alain Darville

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Comme il ne pleuvait pas trop, et que je me suis levé à six heures du matin pour voir s’il pleuvait, autant y aller. Ce BRM ne s’annonce pas trop difficile, enfin, c’est ce que je croyais.

Le BRM de Asse, c’est le BRM de Daniël De Nijs et de Robert Luyckx.  J’arrive à 07h30, et déjà un groupe d’une vingtaine de cyclos est parti. D’autres vont partir de Tournai. Ce qui fait que comme Patrice et André partent en solitaire chacun de leur côté, il ne reste plus que Robert, Daniël, Frank Steenput,  Christophe et moi. Christophe est effaré. Lui qui voulait rentrer pour midi, il va devoir rouler avec nous. Je ne « dramatise » pas la situation comme lui. Tout le monde est bon rouleur, ce BRM devrait être fait en huit heures grand max. C’est ce que j’ai vu…

Tout le monde a le parcours avec lui. Deux GPS (Daniël et moi), deux feuilles de routes papier (Franck et Christophe) et une feuille de route mémoire (Robert). Il n’y a rien à faire, ce sont les GPS qui auront gagné le concours du meilleur indicateur. Quand la feuille de route (papier ou mémoire) se trompe ou demande conseil, le GPS corrige ou indique. Si le GPS se trompe, c’est parce que celui qui s’en occupe dort (moi) ou n’est pas attentif (toujours moi) ou a trop confiance dans la lecture papier (encore moi).

La 1ère leçon pour Patrice, est qu’il ne faut pas aveuglément faire confiance à son GPS. Il faut déjà étudier la carte avant de partir et surtout regarder dans quel sens il faut tourner. Rien qu’avec ça, on évite déjà des problèmes.

La 2ème leçon, toujours pour Patrice, est qu’il faut indiquer dans son GPS, les points de contrôle. Comme ça, c’est facile de les trouver et on sait toujours à quelle distance, ils sont

Nous sommes donc partis à 08 heures pile sous un petit crachin. Le vent qui est très faible, est de dos. Nous prenons les petites routes. Malheureusement les petites routes, bien que bucoliques, sont, quand il pleut, une horreur pour les vélos. La boue répandue à longueur d’année par les engins agricoles se fait un malin plaisir à venir partout où ça fait mal. Sur la chaine et dans les pignons. Le vélo fait rapidement de la limaille et s’use à la vitesse VV’.

L’allure n’est pas si lente que Christophe le craignait. On tient un petit 26-27 km/h de moyenne. C’est Franck qui fait le boulot d’ouvreur et de guide, la plupart du temps, ce qui fait qu’à la fin, je ne regarde même plus le GPS.

A partir d’Enghien, nous empruntons cette fameuse Chaussée Romaine. Sur la carte, on dirait une erreur dans le tracé GPS. Mais nous allons faire presque 20 kilomètres de pure ligne droite. Christophe se souvient l’avoir déjà empruntée lors de notre mémorable Bruxelles-Barcelone 2010. Je ne sais plus, on fait tellement de routes…

Nous arrivons à Beloil vers 11h après +- 80 km. Pas de trace de Patrice et d’André. Est-ce qu’on roule si mal que ça ? Il ne pleut plus mais mon vélo commence à grincer. Christophe qui est venu sans rien à manger, avale mes petits sandwichs que nous avions reçus au départ. Comme j’ai mon casse-croute avec moi, ça m’allège.

Nous arrivons à Antoing, via des routes faites lors de nos flèches 2011 Bruxelles-Antoing. Et puis c’est Tournai, en longeant l’Escaut. Nous croisons donc Patrice, qui a l’air de se battre avec son GPS. Pas de trace d’André, qui aura dû prendre un chemin alternatif.

Et puis nous arrivons à Mont Saint-Aubert. Je ne connais pas, mais maintenant, je connais. C’est quoi cette côte ? Le mot Mont aurait dû me mettre la puce à l’oreille. Ca grimpe, toutes les vitesses y passent. Ça finit à 12%. 100 mètres de dénivelés sont faits en 700 mètres. Une horreur. Christophe se régale. Loin devant.

La vue sur la région, n’est pas mal. Le panorama est assez impressionnant. Mais maintenant les choses sérieuses commencent.

Le vent s’est levé. Il n’est pas vraiment de face, mais il est rarement favorable. En plus, nous allons traverser la région des collines. C’est une belle région, les paysages valent le détour, surtout que le soleil fait de temps en temps son apparition.

Mais faire la région des collines via les petites routes de campagne, s’est usant. Ce sont les côtes après les côtes qui se succèdent. Régulièrement, nous attendons Robert et Daniël. La moyenne descend fameusement, ce qui fait dire à Christophe : « Je n’ai jamais fait un BM aussi lentement ».

Moi qui pensais, qu’en roulant relax, j’allais être frais à l’arrivée, je suis rentré vider. J’ai eu ma première fringale de l’année, vite passée en avalant du sucre, mais les dernières côtes auront été un chemin de croix.

En fait, nous avons fait à l’envers, ce que tout bon cycliste doit faire : Commencer par les difficultés et/ou partir vent de face. Ceux qui sont partis de Tournai, auront fait le bon choix.

Mais sinon, nous avons passés une bonne journée, le parcours était impeccable. Le BRM s’est fait en 9h30. Christophe en est encore rouge de honte.

 


 

Samedi 07/04/2012 : Mon MRB de Asse (BRM vélo-reverse).
Par Patrice Martin

Ce samedi c’est le BRM 200 à Asse.

Je rejoins Asse en vélo et, à l’arrivée, je vois déjà quelques randonneurs qui se préparent sur le parking et un groupe autour de la table d’inscription.  Robert, notre hôte du jour, y officie.

Notre Christophe est déjà là fin prêt à en découdre avec ce 200.  Je m’inscris et Christophe me pose des questions sur l’utilisation d’un GPS (on pourrait faire une petite « formation » « présentation de l’utilisation du GPS » et échanger nos connaissances et nos trucs au sein du club, cela pourrait toujours servir, oui même pour moi vous allez comprendre.

Il me dit qu’Alain ne savait pas s’il allait venir, cela allait beaucoup dépendre du temps.  Je m’apprête à partir quand je vois André qui se prépare et Alain qui arrive.  Alain est aussi venu à Asse en vélo.  Finalement comme cela ne bouge pas beaucoup, je pars.  Il faut déjà partir dans une autre direction car il y a des travaux sur les premières routes empruntées.

Je pars guidé par mon GPS mais à un moment il y a plusieurs traces.  Quand le parcours aller et retour se croisent et qu’on n’a pas (peut-être comme le fait Alain) découpé son parcours entre aller et retour, on se retrouve comme moi à partir de Asse non pas ver Beloeil mais vers  Tournai !!

Et oui, moi aussi j’ai besoin de cours et de conseils d’utilisation du GPS.

Pour moi ce sera donc un MRB (un BRM auto-reverse ou plutôt vélo-reverse).  Je ne le regrette pas trop, ainsi je dois me débrouiller seul et voir si je sais tirer mon plan.  Après 45 kilomètres je croise deux connaissances MIC notre randonneur 2011 et son collègue Kristof.  Nous nous saluons mais sans nous arrêter.   Une dizaine de kilomètres (13 exactement) plus loin encore un randonneur connu, Daniel Cauchies.  Un salut aussi sans s’arrêter.  Encore quelques kilomètres et je croise un autre randonneur mais je ne sais s’il roule sur le 200 de Asse ou si c’est un randonneur solitaire.  (Peut-être le randonneur sans casque mais qui portait cette fois, et je peux le comprendre, un bonnet).

Je poursuivrais seul jusqu’au mont Saint-Aubert  au kilomètre 86,202 pour mon compteur.  Je mange, bois et je ne m’attarde pas trop car je commence à avoir froid. J’ai essuyé l’une ou l’autre petites pluies, jamais forte mais assez pour tester ma veste windstopper (déperlante). Je repars car je commence à grelotter de froid.

Au lieu de la monter, moi je descends la rue de la Folie et, dans cette descente, je croise déjà les premiers randonneurs partis dans la bonne direction. Jan Geerts, un groupe d’environ 5 randonneurs et un autre groupe avec notre « Rowing » bike bien reconnaissable.  Je leur dis que je fais le tour en sens inverse depuis le départ.  Et je poursuis ma route vers Beloeil.  Je croiserai ainsi les randonneurs roulant dans le bon sens.  Alain, Christophe et Robert qui essaiera de me remettre sur le bon chemin et aussi notre bon André à qui je crierai que je poursuis dans le sens inverse.

A Beloeil, je vais, non pas au contrôle,  mais rendre une courte visite à la marraine de mon frère qui habite à Huissignies à quelques 800 mètres du contrôle.  Elle fêtait il y a 2 jours son septante-huitième anniversaire.   J’ai mangé et bu en sa compagnie en prenant des nouvelles. Pendant ce petit arrêt il y a eu une petite pluie que j’ai donc évitée.  Mon compteur indiquait  126,43 kilomètres.

Après une petite demi-heure, j’ai pris congé et me suis rendu au contrôle. Là  j’ai fait apposer mon cachet, j’ai bu un jus de fruit et j’ai poursuivi ma route.  Direction Asse via, entre-autre la chaussée Brunehaut, ancienne chaussée romaine que vous pouvez remarquer facilement sur une carte car elle est tout-à-fait en ligne droite.  Les romains ne s’embarrassaient pas trop  de détails et pour déplacer leurs armées et leurs « impedimenta » (toute la logistique et ce qui est nécessaire à une armée, tentes, cuisine, …etc) il n’était pas question de faire de détour, la ligne droite était privilégiée.  Aux environs du kilomètre 145, qui je rencontre à nouveau ?  Mic Cammertijn et Kristof Allegart.  Mic vient à ma rencontre et nous parlons un moment.  Nous nous rencontrerons peut-être encore ce lundi si la météo n’est pas trop défavorable car on annonce, pour le moment de la pluie et des vents jusqu’à 70 kilomètres par heure.   Une dizaine de kilomètres plus loin je recroise Daniel Cauchies, je le salue, nous nous arrêtons et parlons un peu, il me signale qu’on lui a refusé son cachet à Asse.

Espérons que ce malentendu puisse être levé.  J’en ai touché un mot à Robert à l’arrivée (heu oui vous savez la fin maintenant, je suis arrivé).  J’ai donc continué ma route sur la chaussée Brunehaut, une bonne vingtaine de kilomètres avec le vent défavorable, par toujours de face et en prime, ce n’est pas plat.  J’en toucherai un mot aux ingénieurs romains pour leur signaler qu’il est possible de faire en sorte qu’une ligne droite puisse aussi être plus plane.  Ils auraient pu penser aux cyclistes qui passeraient quelques 2000 ans plus tard quand même.

Au kilomètres 161,03 je décide de m’arrêter en haut d’une côté et je mange ma dernière banane et un sandwich et une gaufre distribués au départ.  Je l’avais oublié, mais c’est encore une des caractéristiques de ce BRM (pour moi MRB) de Asse, on y distribue un paquet lunch.

Je repars pour la dernière partie en étant un peu plus attentif pour la fin à voir dans quelle direction je dois prendre car si cette fois je me trompe, je risque de repartir pour un tour de 200 kilomètres.   J’arriverai vers 18h40 au sportcomplex de Asse.  Robert qui s’apprêtait à partir est revenu sur ses pas pour reprendre ma carte.   Merci Robert.

Décidément ce 200 de Asse est toujours plein de rebondissements :

La première année, mais le parcours était différent (plusieurs côtes du côté de Tubize ou Rebecq)  m’ont fait perdre le groupe et j’ai abandonné.  L’année passée, peu de monde mais du beau temps, je me souviens d’une séance photographique dans le soleil sur la terrasse au mont Saint-Aubert, cette année un trajet fait en sens inverse avec bruine et légère pluie dans les cinquante premiers kilomètres, le reste presque constamment nuageux bien qu’à deux ou trois reprises j’ai pu voir un rayon de soleil et mon ombre.

Je pensais aller à Zellik ce dimanche mais mon vélo, qui a fait cuik cuik cuik  après les 50 premiers kilomètres à chaque fois que j’utilisais les plus petits développements, m’oblige a passer un bonne partie de mon dimanche à nettoyer mon vélo de cyclo-cross (enfin c’est son aspect avec la boue qui le couvre).

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